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Wine design

S’il est un domaine du design graphique et, plus précisemment, du packaging, qui est en plein boom, c’est bien celui de l’étiquette de bouteilles de vin (voire, parfois, du packaging complet de la bouteille).
La conception d’une étiquette peut en effet, peut-être plus que pour tout autre produit, faire ou défaire le succès d’un nouveau vin mis sur le marché. Même au-delà de la qualité du vin lui-même, l’étiquette joue un rôle primordial dans les décisions d’achat des clients. C’est en partant de ce constat que le talent et la créativité de nombreux graphistes à travers le monde a été mis à contribution. Sur ce petit morceau de papier, comme sur une toile vierge, certains des plus grands designers d’aujourd’hui ont trouvé un espace d’expression, fait d’art et de communication, un lieu où raconter une histoire à un éventuel acheteur de vin.
Vous pourrez voir dans la galerie ci-dessous le résultat souvent époustouflant de leurs travaux…
Attention : à consommer sans modération !

Typos créatives

Dans toute création graphique, le choix de la typographie est un paramètre important, parfois même essentiel. Une mauvaise créa ne deviendra jamais géniale par la magie d’un choix de police, par contre une bonne créa peut être complètement massacrée par un mauvais choix typographique. Fort de ce constat, beaucoup de graphistes se rassurent en utilisant le plus souvent des valeurs sûres, avec les traditionnelles Helvetica, Futura, DIN, Gill Sans, Garamond, Times ou Franklin Gothic (dont, d’ailleurs, je vous parlerais bientôt). Ce n’est d’ailleurs pas toujours un mauvais choix et on peut aussi faire de très belles et bonnes créa avec ces polices-là.

On peut toutefois, lorsque le travail s’y prête, avoir envie de sortir des sentiers battus et utiliser une typo originale et créative. C’est même parfois nécessaire si l’on veut donner du caractère à sa créa, créer un vrai territoire de communication, ou simplement trouver l’inspiration (pour un logo par exemple). Glanées de-ci de-là sur la toile, voici donc une sélection personnelle de quelques polices de caractère « originales et créatives » pour étoffer et enrichir un peu le choix typographique du graphiste, tout en restant « de bon goût » (sauf que, évidemment, les goûts et les couleurs…).

Le gros avantage de toutes ces typos, outre leurs indéniables qualités esthétiques, est qu’en plus elles sont gratuites – tout au moins pour un usage privé (un gros merci, d’ailleurs, à tous leurs créateurs, pour leur talent et leur générosité). Vous trouverez en fin de cet article tous les liens pour télécharger celles qui peuvent vous intéresser.

Cube | Days | Deibi | Diavlo | Dock n°11 | Evolution | Franchise | Intro | Junction | League Gothic | Lobster | LOT | Megalopolis | Museo | Ostrich Sans | Ovala | Paranoid | Ripe | Solomon | Ubuntu

Monoprix

Bon, ça date un peu… mais ça m’éclate toujours autant !
Relooking de fond pour le packaging de la marque distributeur de l’enseigne de centre-ville (magasin populaire). L’entrée de gamme M est rebaptisée MONOPRIX et se pare d’un tout nouveau code graphique à base de typo (Helvetica condensed utilisée à différentes graisses) sur des aplats colorées, et accroche humoristique favorisant la connivence avec le client (« Nous quand on s’ennuie, on pèle des tomates »). A la clé, un Epica de bronze en 2010, catégorie Packaging.
C’est l’agence Havas City qui a mené ce projet en lui apportant une touche Warholienne digne de la célébre « Campbell’s Soup ». L’artiste américain avait permis aux boîtes de soupe d’être accrochées au mur des résidences de Beverly Hills. Mais quand le pop-art entendait présenter l’art comme un simple produit de consommation éphémère, jetable et bon marché, Monoprix tend à faire le contraire en s’appuyant sur ce qui fût un mouvement artistique phare des années 1960-1970 afin de réinjecter une culture du beau dans les objets de consommation.
Mais le pop-art n’est clairement pas le seul père de la campagne Monoprix. On peut aussi penser au mouvement de Stijl (« le style ») emmené par les grands Piet Mondrian et Théo van Doesburg (et quelques autres). Ou au style international Suisse des années 50 dans l’utilisation de la typo et de la grille. Mais l’inspiration la plus évidente se trouve outre-manche, dans le packaging des « Cooks Ingredient » de Waitrose, designés en 2008 par Lewis Moberly et vainqueur des European Design Awards en 2009 (voir dans la galerie ci-dessous).
Au final, les codes utilisés ici par Monoprix inspirent un côté haut de gamme, élitiste et élégant qui, malgré tout, ne se prend pas au sérieux. Le design à la portée de tous, en quelque sorte (même si la cible, ici, ce sont surtout les « bobos »). « L’idée est de faire de chaque produit un ambassadeur de la marque. Chaque produit doit être beau, intelligent, vecteur du langage de Monoprix. » explique Rémi Babinet, Président fondateur d’Havas City. Hé bien, pour ma part, je trouve que c’est diablement bien réussi !

Pour finir, un petit florilège de quelques accroches sympas :
Emmental Français Râpé, « Il est sympa mais il est gratiné »
Pâte feuilletée prête à dérouler, « Elle a beau être bien roulée, elle a quand même l’air tarte »
Comté Affinage 4 mois minimum, « Les bons Comtes font les bons amis »
Cheese burgers, « Chez Monoprix, on est parfois à l’ouest »
Tomates entières pelées au jus, « Nous, quand on s’ennuie, on pèle des tomates »
Salsifis en boite, « Ne dites pas à vos enfants que ce sont des légumes »
Café pur arabica en grains, « Vous avez raison, le thé c’est nul »